Durant notre deuxième séance, nous avons étudié un extrait
du Traité du Ciel d’Aristote. Dans cet extrait, il explique les trois sens
différents qu’aurait le mot « Ciel ».
- Selon une première
définition, le ciel est le corps naturel
à l’extrême périphérie de l’univers, le plus grand ensemble, une limite qui
renferme l’Univers, où réside le Divin et l’Inébranlable. Par opposition au
monde (où nous vivons). Le monde et le ciel n’ont pas la même dignité
anthologique. En d’autres termes, Aristote
fait ici une hiérarchisation entre, d’une part, le monde, le microscopique, et
d’autre part l’univers, le macroscopique. Ainsi ce qui appartient au ciel, lieu
de la perfection, l’au-delà, est d’une valeur plus élevée que ce qui appartient
au monde, l’ici-bas. De plus, le ciel serait le lieu de l’inébranlable, c’est-à-dire où tout est
incorruptible, où il n’y a pas de dégradation, par opposition au monde, lieu du
changement (la croissance, la décroissance, la vie, la mort…). Ce qui est
constant dans le monde, ce sont les rapports entre les phénomènes
(physiques).
Ainsi Aristote fait une distinction : des lois physiques qui sont valables
pour un degré de la réalité ne sont pas valables pour un autre. La science
moderne avec Newton révolutionnera ce concept, avec une unification universelle
(des lois physiques).
- Une deuxième définition
suggère que le ciel serait un contenant, dans lequel sont les astres. (cf.
schéma 3 : sphère des étoiles fixes). Cependant, ces astres comme la
Lune, le Soleil ou Jupiter, sont observables. Nous avons pu observer un
changement dans ces astres. Les idées d’Aristote sont alors bouleversées.
- Enfin, un dernier sens au
ciel serait l’ensemble de l’Univers, lui-même enveloppé dans la circonférence
extrême.
Dans le schéma 2, sont représentés les mouvements des éléments
(du monde sublunaire), comme nous les avons vus durant la première séance.
Cette conception des mouvements d’Aristote conforte ses idées sur le cosmos :
ainsi le feu a un mouvement ascendant car il cherche à rejoindre son lieu de
repos, le Soleil. L’eau et la Terre ont un mouvement descendant car ils tentent
aussi de rejoindre leur lieu de repos, le bas.
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fig. 1 |
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fig. 2 |
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fig. 3 |