21 octobre 2015

Le traité du ciel d'Aristote

Durant notre deuxième séance, nous avons étudié un extrait du Traité du Ciel d’Aristote. Dans cet extrait, il explique les trois sens différents qu’aurait le mot « Ciel ».

  •   Selon une première définition, le ciel  est le corps naturel à l’extrême périphérie de l’univers, le plus grand ensemble, une limite qui renferme l’Univers, où réside le Divin et l’Inébranlable. Par opposition au monde (où nous vivons). Le monde et le ciel n’ont pas la même dignité anthologique. En d’autres termes,  Aristote fait ici une hiérarchisation entre, d’une part, le monde, le microscopique, et d’autre part l’univers, le macroscopique. Ainsi ce qui appartient au ciel, lieu de la perfection, l’au-delà, est d’une valeur plus élevée que ce qui appartient au monde, l’ici-bas. De plus, le ciel serait le lieu de l’inébranlable, c’est-à-dire où tout est incorruptible, où il n’y a pas de dégradation, par opposition au monde, lieu du changement (la croissance, la décroissance, la vie, la mort…). Ce qui est constant dans le monde, ce sont les rapports entre les phénomènes (physiques).

  • Ainsi Aristote fait une distinction : des lois physiques qui sont valables pour un degré de la réalité ne sont pas valables pour un autre. La science moderne avec Newton révolutionnera ce concept, avec une unification universelle (des lois physiques).
  •   Une deuxième définition suggère que le ciel serait un contenant, dans lequel sont les astres. (cf. schéma 3 : sphère des étoiles fixes). Cependant, ces astres comme la Lune, le Soleil ou Jupiter, sont observables. Nous avons pu observer un changement dans ces astres. Les idées d’Aristote sont alors bouleversées.
  •  Enfin, un dernier sens au ciel serait l’ensemble de l’Univers, lui-même enveloppé dans la circonférence extrême.

Dans le schéma 2, sont représentés les mouvements des éléments (du monde sublunaire), comme nous les avons vus durant la première séance. Cette conception des mouvements d’Aristote conforte ses idées sur le cosmos : ainsi le feu a un mouvement ascendant car il cherche à rejoindre son lieu de repos, le Soleil. L’eau et la Terre ont un mouvement descendant car ils tentent aussi de rejoindre leur lieu de repos, le bas.
fig. 1
fig. 2


fig. 3