30 septembre 2015

Les théories du mouvement aristotéliciennes

Notre première séance a fait l'objet, en guise d'introduction, d'une lecture puis discussion de textes d'Aristote (384 av.J.-C. - 322 av.J.-C.) , extraits de ses théories de Physique sur les principes du mouvement. Lors de notre conférence, il nous faudra savoir contextualiser de manière philosophique ce qu'on aura étudié.
Mais la conception d'Aristote au IVe s. av. J.-C. n'est pas la même que la notre de nos jours. 
Au cours de notre réflexion nous nous sommes interrogés sur les points suivants:

            • Le mouvement et le repos sont-ils ou non deux états différents chez Aristote ?
            • Comment comprend-on sa référence à la nature ?
            • Quelles sont les différentes sortes de mouvements violents que l'on peut distinguer ? 


Synthèse de la réflexion du groupe (alimentée par les commentaires de M. Luquet et M. Ray) :
  • Pour Aristote, le mouvement et le repos sont deux états contraires. Un objet est porté naturellement vers son lieu de repos. Le repos est l'absence de mouvement. Un mouvement peut être naturel (ex:un animal marche pour chercher de la nourriture) ou accidentel/forcé/violent (ex:le poisson volant dont le lieu de repos naturel est l'eau, saute au-dessus de l'eau dans un mouvement violent. Un corps pesant peut s'élever, si quelque force lui imprime un mouvement contre nature et violent.

    Aristote distingue aussi tout comme pour le mouvement, le repos naturel et repos forcé. On a dit qu'un objet est naturellement porté vers son lieu de repos. Ainsi un repos forcé est une absence de mouvement alors que l'objet doit retourner à son milieu naturel, de repos, quelque chose l'en empêche. Un corps "pesant" peut être retenu en haut, bien que sa tendance soit d'être porté en bas ; c'est un repos forcé.
  • Pour Aristote, la nature, ou quelque chose de naturel, c'est ce qui est propre à l'objet, ses caractéristiques essentielles. La nature tend vers le repos. (L'aimant a une nature contradictoire) Les lois naturelles décident de ce qui est contre nature et de ce qui ne l'est pas.
  • Les différentes sortes de mouvements violents qu'Aristote a pu distinguer sont la traction, la projection, le serrement, l'écartement, la condensation, la rotation ou le roulement (contradiction par rapport à la physique d'Aristote car la boule sur une pente continue de rouler alors qu'elle est à priori déjà sur son lieu de repos, le bas (La terre)).